En ce 8 mars, Journée internationale des femmes, j’avais envie de vous parler de femmes que j’admire. Des femmes qui ont des convictions, qui foncent, qui n’ont pas peur des qu’en-dira-t-on. Des femmes qui sont créatives, combattantes et inspirantes. Ces 8 femmes admirables sont Kim Thúy, Anaïs Barbeau-Lavalette, Véronique Hivon, Lydiane St-Onge, Nicole Bordeleau, Léa Clermont-Dion ainsi que Josiane et Carolane Stratis.
Kim Thúy
Le talent littéraire de Kim Thúy est indéniable. J’ai lu avec plaisir tous ses livres. Mais ce que j’aime particulièrement chez elle, c’est sa franchise, sa spontanéité, son bonheur contagieux. L’année dernière, j’ai sauté sur l’occasion de la rencontrer en personne à la Librairie de Verdun. Généreuse de son temps, elle a parlé un peu de ses livres, mais a surtout captivé l’auditoire par ses nombreuses histoires et anecdotes. Elle est, pour ainsi dire, la reine des digressions savoureuses! Pour elle, même une visite au dépanneur devient une aventure en soi!
Observer Kim Thúy, c’est voir une femme qui mord littéralement dans la vie. Je me rappelle m’être fait la réflexion : je dois apprendre à vivre chaque moment comme elle le fait. Profondément attachante, Kim Thúy a la capacité de faire du bien partout où elle passe.
Anaïs Barbeau-Lavalette
J’ai une grande admiration pour Anaïs Barbeau-Lavalette. Tout d’abord pour son grand talent comme documentariste, cinéaste et écrivaine, mais aussi pour son humanité, sa conscience sociale et son approche toujours sans jugement auprès des plus démunis et des plus marginaux de la société. Elle ose parler de sujets tabous ou peu abordés dans la sphère publique. D’ailleurs, son dernier documentaire, Ma fille n’est pas à vendre, diffusé sur les ondes de Télé-Québec, démontre la dure réalité de mères dont les filles sont tombées sous l’emprise de gangs de rue.
Cette maman de trois enfants, qui mène plusieurs projets de front, a aussi conçu, avec son amoureux Émile-Proulx Cloutier, une formule de spectacle tout à fait innovante : les documentaires scéniques. J’ai eu la chance de voir Vrais mondes et Pôle-Sud, documentaires scéniques et ça m’a chamboulée (voir ma critique ici). Si jamais vous apprenez qu’ils renouvellent l’expérience, courez-y!
Finalement, j’ai également été bouleversée, comme plusieurs, par le livre La femme qui fuit, qui lui a valu l’année dernière le Prix des libraires. Une chose est certaine : Anaïs Barbeau-Lavalette manie aussi bien les mots que les images et sait toucher les gens droit au coeur.
Lydiane St-Onge
Amoureuse des voyages, Lydiane St-Onge a su créer une véritable communauté autour de sa passion. En effet, plus de 90 000 personnes la suivent maintenant sur sa page Facebook Lydiane autour du monde, créée à la base pour partager ses aventures de voyage avec sa famille et ses amis. Depuis, elle a eu sa propre émission télé au canal Évasion, a créé des partenariats super intéressants avec différentes entreprises et vient tout juste de sortir un livre présenté comme un carnet de voyage.
Ce que j’admire tout particulièrement chez elle? Sa facilité à créer des liens avec les personnes qui croisent sa route, à relever une multitude de défis (j’aimerais être aussi fonceuse!) et à vivre sa vie à 100 à l’heure! J’aime aussi le regard qu’elle porte sur le monde et sur ses citoyens. Ouverte aux autres, elle fait de superbes rencontres, ce qui lui permet de vivre des aventures absolument incroyables. Elle nous conscientise également sur différentes réalités de par le monde, comme cela a été le cas lorsqu’elle nous a fait découvrir le Swaziland, un petit pays situé entre l’Afrique du Sud et le Mozambique.
Photographe talentueuse, ses photos nous donnent irrémédiablement le goût de nous envoler nous aussi vers une destination lointaine.
Véronique Hivon
Véronique Hivon est pour moi une inspiration sur la scène politique. Respectueuse, rassembleuse, à l’écoute des autres, préférant la discussion à la confrontation, voilà des qualificatifs qui la décrivent bien. Son calme olympien m’impressionne aussi beaucoup. J’ai suivi son parcours et je sens qu’elle a réellement à coeur de répondre aux besoins des citoyens. Elle n’est clairement pas là pour le pouvoir ou l’ambition.
Ses qualités humaines ont fait en sorte qu’elle a mené avec beaucoup de doigté le débat sur l’aide médicale à mourir. C’était loin d’être facile de réunir des gens de tous horizons sur un sujet aussi délicat. Elle l’a fait dans le respect de chacun.
J’ose espérer qu’il y aura plus de politiciens comme elle dans l’avenir.
Nicole Bordeleau
Calme, sagesse, zénitude… Voilà trois mots qui décrivent bien Nicole Bordeleau. Sa vie n’a pourtant pas toujours été ainsi. Elle a vécu de dures épreuves, mais c’est avec générosité qu’elle partage avec nous les leçons qu’elle en a tirées, ses apprentissages, et cela, de la plus belle des façons.
En plus d’être maître de yoga, conférencière et chroniqueuse, Nicole Bordeleau a aussi un grand talent pour les mots. Son livre L’art de se réinventer est un petit bijou.
« Se réinventer, c’est avoir le courage de transcender ses peurs, c’est apprendre de nos erreurs, c’est nourrir des projets et des rêves tout en appréciant le moment présent. C’est aussi laisser aller le passé, et enfin, ouvrir son esprit à un monde qui ne cesse de se renouveler. »
Ce livre fait tellement de bien à lire. Le genre qu’on laisse tout près de nous pour s’y replonger à l’occasion, au hasard des pages. Merci Nicole Bordeleau d’être un guide pour plusieurs d’entre nous.
Léa Clermont-Dion
Léa Clermont-Dion était étudiante à l’école secondaire lorsqu’elle est devenue co-instigatrice de la Charte québécoise pour une image corporelle saine et diversifiée. Si jeune et déjà si engagée. Et elle n’a pas cessé de l’être depuis.
Conférencière, chroniqueuse, animatrice, elle n’hésite pas à prendre la parole, à défendre ses convictions, à questionner la société dans laquelle on vit. Léa Clermont-Dion est devenue aussi une véritable figure de proue du féminisme.
Elle est l’auteure de La revanche des moches, un ouvrage où elle s’attaque au culte des apparences, ainsi que co-auteure du livre Les superbes, dans lequel Marie Hélène Poitras et elle se questionnent sur le succès au féminin (j’en ai parlé ici).
Cette fille m’impressionne beaucoup et continuera de le faire, j’en suis certaine. Elle est un exemple pour les jeunes filles d’aujourd’hui.
Josiane et Carolane Stratis
J’ai en commun avec Josiane et Carolane Stratis d’être jumelle moi-aussi. Je me reconnais donc un peu en elles, dans cette complicité qu’elles ont toutes les deux. Leur complémentarité a permis de donner naissance aux blogues Ton petit look et TPL Moms, deux succès du Web québécois. Elles ont aussi publié deux livres, dont un tout récent qui porte sur la maladie mentale.
J’apprécie tout particulièrement le fait que Josiane et Carolane n’ont pas peur des sujets tabous ou plus intimes. Il suffit de lire leurs propres articles et ceux des autres blogueuses de TPL pour le comprendre.
Josiane et Carolane invitent aussi les femmes à s’accepter comme elles sont et à ne pas entrer dans le moule de la conformité. Cela est tout à leur honneur! Ce type de discours fait du bien, surtout dans une société où la pression vient de tout bord tout côté pour se coller au stéréotype de la femme parfaite et de la vie parfaite.
Oser être qui nous sommes vraiment, voilà ce qui est important!
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