Jouer du piano, j’en rêve depuis longtemps… Quand j’étais jeune, je pianotais sur un petit Casio qu’il y avait à la maison, en m’amusant à trouver les mélodies de certaines chansons, sans grand succès.
Il y a deux ans environ, j’ai fait un premier pas vers l’atteinte de ce rêve : m’acheter un piano numérique de qualité. J’ai commencé à apprendre deux pièces, en déchiffrant les partitions trouvées sur Internet, aidée notamment d’une amie pour qui le piano n’a pas de secret (allo Josiane!). Finalement, puisque cela n’avançait pas assez vite à mon goût, j’ai fait le grand saut, soit m’inscrire à des cours de piano. J’y songeais depuis un moment déjà.
Une fois par semaine, depuis septembre, je me rends donc à l’École de musique de Verdun pour suivre un cours avec ma très sympathique professeure, Lysandre. J’en suis rendue à l’apprentissage d’une cinquième pièce, dont la très jolie Gymnopédie no 1 d’Erik Satie. C’est un grand bonheur pour moi de pouvoir enfin jouer de la musique. Le moment où les mains et le cerveau fonctionnent enfin en symbiose pour jouer une mélodie est quasiment magique!
L’évident constat que j’ai pu faire : il n’est jamais trop tard pour accomplir un rêve ou tenter de nouvelles expériences! À 31 ans, j’aurais définitivement pu me dire que j’étais trop vieille pour apprendre à jouer du piano, que ma chance était passée. Mais pourquoi m’imposer des limites? Pourquoi m’empêcher de vivre une expérience qui rend ma vie tellement plus agréable?
En lisant le livre Big Magic, d’Elizabeth Gilbert, la célèbre auteure de Mange, prie, aime, je me suis reconnue dans un passage où elle parle d’une existence créative.
Elle nous confie qu’une de ses amies, à 40 ans, a décidé de faire un retour aux sources en redécouvrant sa passion de jeunesse : le patinage artistique. Cette dernière avait pourtant arrêté de patiner à l’adolescence, n’étant pas assez talentueuse pour compétitionner avec les meilleures, et cela malgré un amour profond pour ce sport. Se demandant comment magnifier sa vie, et notamment réduire son anxiété, elle a repensé à ces moments où elle se sentait si bien sur la patinoire. Elle a donc pris la décision d’enfiler à nouveau ses patins et de prendre des leçons trois fois par semaine avec un coach, et cela très tôt le matin. Ne se souciant aucunement du regard des autres posé sur elle, la femme la plus « âgée » sur la patinoire, elle est allée jusqu’au bout de son rêve et a su trouver l’une des choses qui la rend pleinement heureuse et qui vient si bien agrémenter son quotidien.
Et vous, est-ce que vous avez des projets, des expériences ou des rêves qui vous trottent en tête, mais que vous n’osez pas réaliser? Peut-être est-il venu le temps de faire le grand saut…?
Une existence créative est une existence magnifiée. Plus heureuse, plus vaste, et sacrément plus intéressante. […] C’est dans l’existence créative que demeurera toujours la Grande Magie.
par Elizabeth Gilbert
Pas de commentaires